Anthony, pour son premier trail montagnard…
Première expérience d’un trail en haute montagne.
Pour ma première expérience de trail en haute montagne, je me suis rendu dans la haute maurienne, plus précisement à Lanslevillard, près de la frontière italienne. J’ai fais connaissance de ce trail par le biais de la presse spécialisée. C’est un trail de petite taille mais dont le sponsor principal, n’est autre qu’EDF. En fait, le trail à lieu à Mont Cenis où EDF gère un barrage, ceci explique cela.
Arrivée deux jours avant sur site, j’ai récupéré mon dossard sous une pluie battante. Mais tout le monde était confiant pour la météo du lendemain. Et ce fût le cas. Un météo excellente au départ avec une température au départ idéale. Cette dernière est montée rapidement, puisque nous étions environ 160 au départ (pour le 32). Le départ pour la parcours du 21 était donné en même temps.
Le coup de pétard est donné et le premier coup de cul est arrivé 200m après ! Le décor est planté… :-). Y’a du monde dans le chemin mais ca reste fluide. Nous sommes loin des grosses organisations. Cependant, les bénévoles et toute l’équipe organisatrice ont fait un boulot au top.
Donc, ca grimpe, ca grimpe même avec un câble pour ne pas sombrer dans les ravins. Nous sommes encore dans les sous-bois. La température est fraîche mais idéale. Puis on continue de grimper, et on quitte le sous bois. Bon là, la température monte, le fait de se rapprocher du soleil doit y être pour quelque chose :-). Les points de vues sont magnifique et l’allure… bah on oublie ! Autant j’arrive à limiter la casse dans les grimpettes, autant je peux me laisser aller dans les descentes. J’arrive au premier ravito 1h45 après le départ à Mont Cenis à 2080m. Superbe ravitos, quelques mots avec les bénévoles (surtout pour le chocalat avec lequel, nous aurions pu faire une fondue sans le chauffer). Quelques rondelles de saussiflards, de tucs et me voilà reparti. Reparti au frein à main, tellement ca monte à pic ! J’ai le saucisson qui arrive direct dans les mollets… Ca tombe mal car c’est le gros du morceau, le col de la Turra à 2500m. Des câbles sont là pour nous aider à faire de l’escalade. Mine de rien, j’étais content de me servir des bras pour soulager les guitares.
Arrivé en haut, je prend le temps de respirer tranquillement, de prendre quelques photos, et à la relance, un signal d’alerte : douleur dans l’ischio… Ouch, j’ai déjà connu cette douleur pendant mes sorties. Et je me dis, ca craint, car ca ne vas pas me lâcher. Et bingo, j’ai du courir en trainant la jambe droite en faisant des petits pas pour ne pas chatouiller l’ischio/fessier. Un local, avec qui je discute, m’accompagne sur quelques mètres et je lui conseil de ne pas m’attendre car je dois serrer les dents pour ne pas trop marcher. Le truc, c’est qu’après la Turra, on descend sur plus de 15 kilomètres ! Avec cette douleur, me voilà dans de beaux draps. Du coup, je ralenti dans les descentes, mais c’est pas mieux. Je gère comme je peux, et arrive le second ravito. Toujours, un menu 3 étoiles avec du choix et de la quantité. Le bénévole me dis que ca descend tout le temps… ouille ouille. Je pense aux 7 derniers kilomètres à venir. On descend, ca tourne ca court, ca descend et mon allure est à 5:45 (satané cuissot !) J’arrive en bas de la vallée et mes espoirs de pouvoir accélérer sont partis en fumée. Je marche même sur le chemin du “petit bonheur”. Le connaissant pour l’avoir emprunté avec la petite famille la veille, je sais que les derniers mètres vont être compliqués. Compliqués mais réalisés en retrouvant Maxence qui m’accompagne sur la dernière difficulté du jour… Car les organisateurs nous avaient réservés le cerise sur le gâteau : un dernière grimpette bien casse patte. Je retrouve Maël en haut et nous finissons main dans la main ce très beau trail.
Finalement, le choix du 32 kms est judicieux pour une première expérience. Je suis arrivé, à la 41eme place sur 157 en 4h00. Aussitôt arrivé, direction, le ravito et le massage ! Ca valait le coup d’attendre un peu (nous sommes loin de l’affluence des grosses courses) et le cadre est mieux que la tente ! Les deux kinés étaient dans une ancienne maison typique de montagne. J’ai du revoir mon plan de course car je pensais vraiment lâcher les chevaux dans les descentes (ce que j’ai pu faire dans la première partie) mais pas dans la seconde.
Très belle expérience et ca donne envie de revenir…
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