Le Bayman

Comme le veut la tradition, voici le récit de mon premier triathlon au format M.


Tour d’abord le cadre ! Le mont saint Michel et sa baie, le bien nommé BAYMAN !
Un cadre qui déjà donne une motivation supplémentaire pour sa beauté et son histoire mais aussi un
cadre que je connais bien et que le monde entier nous envie, alors oui, je suis fier d’être là ce matin
du 1er octobre 2023.
Le réveil est calé sur 6h30, une heure de route pour se rendre sur place mais déjà la veille la pression
monte face à la liste des matériels à emporter, le timing à respecter….Retrait des dossards, dépôt du
vélo dans le parc, contrôle du matériel…..et le grand plongeon !
7h15 je monte dans la voiture, le vélo me rentre dans les épaules après que la voiture familiale aie
décidé de tomber en panne m’obligeant à prendre la voiture de Camille ma fille, mais pas de porte
vélo ! Il fait nuit, le temps est clair, l’approche de la baie est magnifique au petit matin. Nous sommes
un jour de grande marée, la mer prend ses aises dans les prés salés, le temps est calme, une pause
technique s’impose et me permet de goûter le plaisir que l’on éprouve face au calme d’un matin
brumeux. 8h20 arrivée, pas de problème pour trouver…les voitures se concentrent déjà sur la zone
de parking. Premier objectif le dossard, j’ai le temps j’y vais à pied, les vélos circulent déjà, je profite
du trajet pour manger ma banane histoire de préparer les premiers efforts. La course a déjà
commencé dans ma tête, je suis dans ma bulle, serein et plein d’envie après avoir visionné les vidéos
du Bayman 2022. 9h direction le parc à vélos, je rencontre les Coutançais et bonne surprise nous
sommes tous au même endroit. Petite photo du groupe pour immortaliser ce jour. On positionne le
matériel, ne rien oublier surtout, la présence des habitués est primordiale « où je colle les numéros
de dossard ? Christelle, tu la mets où la puce ? sous la combinaison de nage ? Yann, tu ne mets pas
de chaussettes quand tu cours ? » un vrai amateur quoi !! On nous annonce un quart d’heure de
retard. 10h direction le départ, chacun choisit son départ en fonction de son chrono. Pour moi ce
sera 35mn. L’ambiance est survoltée du côté DJ, mais le triathlète a déjà le doigt sur son chrono et
attend le départ qui se fait en rolling start par groupe de 6 toutes les 4 secondes. Pas le temps de
réfléchir on est dans l’entonnoir et me voilà dans le Couesnon nageant dans une eau à la fois salée et
douce. Le type de départ permet tout de suite de trouver son rythme, sans se prendre des coups de
pieds, c’est un plus. Avantage du départ suivant le chrono, les nageurs sont homogènes alors on se
concentre sur la nage. Après 500 mètres on rencontre tout type de nageurs, les brasseurs, les
crawlers et même un dos crawler, moi qui déteste ça chapeau….17mn déjà le retour, mes lunettes
sont pleines de buée, je les essuie du mieux possible tout en nageant avec un bras, comme à
l’entraînement (merci Philippe), enfin l’arrivée, la musique est toujours à fond, on sort de l’eau
comme on peut sous les yeux des spectateurs qui déjà nous encouragent, « allez Christophe !! Allez
Seb ! » Trop cool on est connu. Bon, le parc à vélos n’est pas tout proche, il faut mettre en route les
jambes, je cours en mode petit trot, enlevés la combi, le bonnet, les lunettes et me voilà déjà devant
le vélo. Les copains sont déjà partis, coup de pression, bon on met les chaussettes, puis les
chaussures avec la touffe d’herbe sèches qui colle aux chaussettes suite à la tonte du champs, on fera
le ménage plus tard ! Me voilà sur le vélo, c’est presque reposant, ça roule !! Bon je m’aperçois que
depuis le début je ne gère pas du tout mon chrono, tant pis je démarre le GPS du vélo en cours de
route et je file sur les routes de la baie et ça roule déjà fort, pas de vent, une route plate, ça y va 35,
40km/h mais attention il y a du monde et déjà les premiers rappels des commissaires tombent :
drafting interdit ! Première côte l’effort est tout de suite violent, ça grimpe ! Les plus jeunes filent
devant, moi je reste sur mon rythme, on se retrouvera plus tard, mon cardio doit s’adapter. Arrivé
en haut je rappuie, c’est bon, la machine répond bien, deuxième bosse, je me prends un
avertissement dans un plat montant, merci monsieur le commissaire mais je fais de mon mieux pour
doubler ! De l’autre côté de la route on croise la tête de course, Yann passe comme une flèche et ne
me voit pas, Christophe suit quelque temps après, il est environ 2km devant moi. Allez, demi tour sur
la route ça descend et en principe quasiment jusqu’à l’arrivée. Les vitesses sont grisantes, les jambes
répondent bien, mains sur les prolongateurs, je file et passe bon nombre de concurrents, je finis par
rattraper Laurent qui est au taquet, je vois la fin du parcours et je commence à me relacher pour
faire la transition course à pied. Changement de chaussures, j’enfile les running et une poignée
d’herbe avec, histoire de faire des réserves pour l’hiver. Oh la la ! Je suis en mode robocop, les
cuisses sont contractées, surtout la droite. Bon le ressenti n’est pas top mais surprise, je cours à
5,30’’ au kilo, pas si mal contrairement à mon ressenti. Je me cale sur cette allure et m’hydrate à
chaque ravito, je finis par retrouver Laurent et j’en conclus que ma transition course à pied n’est pas
au top car il est repassé devant ce coquin ! Je prends des infos, Laurent est crampė aux jambes
depuis sa transition CAP. Mauvaise nouvelle le Mont est devant nous et là je réalise que c’est raide,
trop raide ! J’entame l’ascension main sur les genoux, je ne pense plus, j’avance, l’impression est
assez irréelle, les triathlètes font leur effort au milieu des touristes incrédules et surprise agréable le
parcours ne nous emmène pas en haut du mont ! C’est bon ! Demi tour, descente en courant on
prend de l’élan jusqu’à l’arrivée, mais que c’est long 2 km quand les cuisses sont à la limite de la
crampe ! J’essaie tant bien que mal de maintenir l’allure à 5.30, mais c’est limite. Je cherche du
regard le barrage, 800m, 500m et le passage de la ligne sous les encouragements de la speakrine !
Fin de l’épreuve on souffle….ce fut bon, malgré l’effort.
Je tiens à remercier tous les encouragements des bénévoles anonymes ! LOL

Christophe

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