Le triathlon d’hiver des montagnards
Le Dynastar X3 de Courchevel – un triathlon unique- dimanche 14 avril
1er dossard 2019 pour moi et c’est sur un format inédit que je me teste . C’est la sixième édition de cette épreuve originale qui enchaine vélo 14 km 1000 m D+ – course à pied 7 km 200 m D+ et ski alpinisme 5km 1000m D+ ; et pour une fois que mes dates de vacances coïncident je l’avais coché… et entrainé mon fils Ulysse, histoire de se tirer la bourre et de passer une bonne journée.
Le parc est disposé sur la commune de Courchevel 1850, au pied des pistes, dans la neige. La préparation nous fait un peu stresser car arriver dans un parc de transition avec des skis n’est pas très courant.
9h15 trajet vers le départ ; en guise d’échauffement on part pour relier la ligne de départ et on commence donc par 14 km de descente par -5°C, autant vous dire qu’en arrivant j’étais moins échauffé qu’en partant ; en bas heureusement le soleil est déjà là et réchauffe un peu l’atmosphère.
10 h départ
– Bon Ulysse on reste ensemble ?
– T es ouf toi, je suis pas venu pour ça ; je suis venu pour fumer mon quinqua de padre !
– Ok comme tu veux … fais ta course…
Après environ 20 m de plat, le temps de mettre les cales et la route s’élève déjà ; on met donc de suite le 34×25. Ulysse part devant et rapidement je ne le vois plus (pour info il n’avait fait jusque là qu’une seule et unique sortie en vélo de route, histoire d’apprendre à passer les vitesses et mettre les chaussures dans les pédales).
J’ai fait cette montée des dizaines de fois lorsque j’étais au ski club de Chambéry … mais toujours en bus… En vélo la pente est soutenue mais jamais très raide, elle est relativement régulière et il est facile de trouver son rythme. Peu avant la fin je rejoins Ulysse ; je me dit qu’il a fait son bourrin et qu’il est déjà cuit…
Après 1h05 de course nous entrons donc ensemble dans l’aire de transition ; les 100 m pour la rejoindre à courir dans la neige sont horribles car la neige a été piétinée (eh oui on est pas les premiers !) et elle commence à fondre avec la chaleur ; Normand, imaginez vous courir pied nu en poussant un vélo dans du sable sec, ce doit être à peu près la même chose !
Transition express pour moi et départ course à pied. Ulysse campe dans le parc et je n’hésite pas à le laisser, après tout il veut la baston. La course à pied a lieu dans la neige ; bien qu’on soit à 1850 m d’altitude (le cardio nous le dit rapidement) c’est assez « courant », on est sur de la neige bien damée. 42 min de course et c’est ok.
T2 pour la dernière partie ; on troque les running pour les chaussures de ski, les peaux de phoque ont été déjà disposées sur les semelles ; du coup on sort du parc on chausse et zou pour la dernière partie.
D’habitude je randonne avec un sac chargé ; là il ne contient que ma poche à eau et quelques barres énergétiques… j’ai donc l’impression d’être léger et d’aller vite. Que nenni ! des compétiteurs aguerris me déposent dès le début ; il faut dire qu’en compète, le matos n’est pas du tout le même qu’en loisir et ils trimballent 3kg sous les pieds quand je suis à 5 ! j’ai même l’impression que certains font du ski de fond alternatif tellement ils arrivent à glisser entre 2 pas. Pas grave je monte à mon rythme ; la première moitié est facile (piste verte) la seconde se redresse nettement (piste rouge) et c’est à ce moment que Ulysse me rejoint.
– Tu vois bien, je vais te fumer !
– ???? Comment ça se fait que t’es pas cramé après 2 h de course ? c’est pas normal ça, d’habitude tu pars à fond … et finis comme un c-n…
– Ben c’est fini ce temps là, maintenant je gère …
Bon ça y est , 3h de course, je commence à être dans le dur. Petite pensée pour Juju qui marathone à Paris et qui lui aussi est peut être dans une situation compliquée. Les derniers mètres de dénivelé sont bien raides mais ouf l’arche d’arrivée est en vue. 1H35 de montée, un peu plus de 600 m /h de déniv, c’est pas tant pire. Chrono final autour des 3h20. Ulysse me met quasi 10 min sur les 500 dernier mètre D+. Il m’attend en me narguant. On va chercher autre chose pour la revanche.
En attendant on s’empifre à l’arrivée : saucisson, fromage, pain d’épice, amandes, fraises tagada, Tuc, Pom’potes il y en avait pour tous les goûts.
Une bien belle épreuve, que l’on ne peut faire qu’ici… faut vraiment le vouloir
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