L’Endurance Trail des Templiers par Stephane.
C’est qui ferait envie le bougre !
“Après quelques heures de route pour rejoindre Millau pour courir l’endurance trail le vendredi matin. Sur place, j’avais choisi le camping le plus proche de l’arrivée pour dormir.
Je savais bien que cela ne serait le plus calme mais je pensais déjà à l’après course et je me remémorais ma dernière participation. On n’imagine mal combien les mètres peuvent s’allonger après un trail même si certain d’entre nous avait assuré le spectacle au repas d’après course (n’est-ce pas Richard).
C’est après une nuit très courte, lever à 3H15, que j’avale mon gâteau sport avec un café, je franchis les 400 m qui me séparent de la ligne de départ et je suis prêt avec 900 autres à m’élancer pour 102 km. Départ à 4H, tout d’abord, un peu de route pour étirer le peloton et j’essaye de me placer autour du premier tiers pour ne pas être trop gêné pendant la première grosse montée. Tout se passe bien, j’ouvre peu à peu les yeux mais ne parle pas encore, il est trop tôt. Longue ballade de nuit, ça monte, ça descend et je suis le rythme du mec de devant en espérant qu’il sait ce qu’il fait.
Au sommet de la deuxième montée, le soleil se lève et là, ça vaut vraiment le coup alors je m’offre une petite pause petit déj-panorama avant de suivre le dos d’un autre maillot. Je gère tranquillement avec comme seule préoccupation celle de ne pas forcer. Arrivé au deuxième ravitaillement, Christian, un collègue qui fera la grande course le dimanche me félicite en m’annonçant le km46 en 6H30. Il est 10H30, je me rends compte que mes quadriceps sont hors service et qu’il faudra faire sans pour le reste de la course. C’est pas grave, je suis en avance, alors je décide de prendre mon temps et je profite des très nombreux points de vue pour admirer les causses sous le soleil. Je vois même les vautours du coin (des vrais !) et un passionné m’explique plein de trucs que je n’ai pas retenu. Dans la descente suivante, après 8H de course deux arbitres nous indiquent la mi-course. Bizarre, j’aurais mis 1H30 pour faire 4km…
En fait comme souvent ici, chacun dispose de ses propres km et personne ne donne la même indication. C’est rien continuons sous un beau soleil en alternant pâte de fruit et coca, le paysage ne défile pas vite mais il vaut le coup d’œil. Je passe rapidement les deux chutes esthétiques mais sans gravité qui m’ont valu un peu d’admiration de la part des coureurs qui me suivaient pour vous raconter plus en détail celle qui n’a fait rire que moi. Petite descente, une branche comme d’habitude, sauf que cette fois, elle attaque ma chaussure droite et me fait chuter. J’en perds un bâton qui tombe en contre-bas, 3 ou 4 m à descendre dans la végétation. J’ai longtemps cru que je n’arriverai pas à remonter sur le chemin après avoir récupéré mon bâton, il faut dire que j’avais déjà beaucoup perdu en souplesse à ce moment là. Un peu plus tard, au pied de la dernière difficulté, je cherchais le ravito devant une fontaine lorsqu’un signaleur m’a indiqué que le reste du ravito se trouvait au sommet: les malins ! La nuit est tombée et mon allure a encore un peu faibli puisque j’avais décidé de ne plus courir de nuit (même si le terme est exagéré pour décrire ce que j’avais pu faire auparavant) pour éviter une chute ou une blessure du genre entorse même si c’est la mode au club (n’est-ce pas Richard !). Dernier ravitaillement au sommet avant la dernière descente, j’en profite pour manger du fromage et boire un café, il est presque 20H. Je ne pourrai pas bien dire ce que j’ai vu de la dernière descente tant les cailloux et les racines se ressemblent mais je retiendrai quand même la vue sur toute la ville éclairée. Je trouve qu’on a beaucoup tourné dans le bois avant de trouver la ligne que j’attendais avec impatience. La bonne surprise c’est qu’elle était plus proche que celle prévue au pied du camping qui servira seulement pour le dimanche, la mauvaise c’est que je devrais de toute façon y passer pour retourner au camping.
Repas d’après course sans la présence des secours, un café, une douche et au lit. Quelques pauses pipi pendant la nuit pour tester ma souplesse toutes les 2H et je me suis levé sous le soleil matinal dès 7H30. J’ai fait comme tout le monde le mec très dynamique jusqu’à 10H avant de faire une bonne sieste et d’aller prendre l’apéro !!!
Pour faire du vélo avec moi, il a une fenêtre de quelques jours où vous allez pouvoir rigoler un peu, il faut en profiter !”
Notons la petite perche tendue aux cyclistes… a vos mollets !
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