Le Surviv’Orne vu par un arbitre et un triathlète Coutançais

C’est dans un contexte particulier que les Coutançais participent aux premières épreuves : la période sanitaire et la disparition de Franck.
Voici les comptes rendus d’Olivier (avec la présence de Jean Pierre Gicquel), vêtu de noir et blanc et de Jean Baptiste en tri-fonction pour son premier M.
Bonne lecture !

Le Surviv-Orne ce n’est pas si dur…
Ce week end, avait lieu le Surviv’Orne à la Ferté Macé. Ça doit rappeler des souvenirs à nombre d’entre nous… Samedi, la famille Herveic a représenté le club sur l’épreuve enfant. Et ce dimanche le club était représenté en force… 3 athlètes de premier choix ont représenté le club  ( 1 athlète, et 2 arbitres mais sur un malentendu ça doit pouvoir passer inaperçu…LOL).
Le Club de la Ferté Macé avait une fois encore organisé de main de maître une trés belle (et sélective) épreuve. Mais en ayant eu les autorisations que la veille de l’épreuve  cela a dû être stressant pour les organisateurs.
Pour ma part, j’ai commencé par  l’accueil des participants dans le parc à vélo pour le triathlon L et M (sur cette dernière, j’ai eu la joie de voir une tête connue de nous tous: un certain JB…qui était souriant et content d’être là) et Jean Pierre Gicquel qui débutait là sa carrière d’arbitre, aura assuré les départs natation et contrôles des lignes de montées descente vélo . Personnellement j’ai assisté au départ des courses L et M. Certains devaient être attendu à manger… car ils allaient très, très vite dès la natation. Lors du départ vélo sur le M on aura assisté à de belles cabrioles: Le premier sorti de l’eau essayant de faire une roulade avec son vélo, et un autre en essayant d’enfiler ses chaussures finira enfilé dans les barrières.
Puis j’aurais eu la chance de suivre la 2ème moitié des concurrents du M  en moto et honnêtement c’est beaucoup plus facile comme ça, qu’en vélo, je vous le conseille…LOL Cela aura été l’occasion de pouvoir encourager JB plusieurs fois.
Ensuite nous changeons de rôle je me retrouve à la mise en conformité à 200m de l’arrivée et Jean Pierre lui sera à l’arrivée.Mon poste me permettant d’encourager JB qui définitivement ne devait pas être attendu à manger… Il finira au courage, avec un sourire à chaque passage. Bravo à lui!!!En qualité d’ancien finisher je me souviens combien cette course est dure!!!Juste une pensée, lors du passage dans les bois où mes boyaux m’avaient contraint à m’arrêter en 2019, et où en sortant il y a 2 ans j’avais croisé  “Franck” mort de rire en me voyant sortir des bois en pleine montée…en pensant sûrement à la recherche de champignons chère à Stéphane…
Olivier

Celui de Jean Baptiste

Ce dimanche 4 juillet 2021 il y avait deux options… La première était celle de profiter de ce premier week-end de vacances en faisant la grasse matinée et d’aller ensuite profiter des éclaircies en bord de mer. La seconde était de se lever à 6h du matin et de faire 1h45 de voiture pour se rendre dans l’Orne à la Ferté-Macé sous la pluie et participer au Triathlon M dont le nom « Surviv’Orne » n’évoque pas franchement une partie de plaisir. Bien entendu j’ai choisi la première option…

J’arrive vers 9h30 et me gare dans un véritable champ de boue. La préparation n’a pas été aisée car après avoir failli perdre deux fois mes chaussures dans la boue il a fallu tout faire dans la voiture (se changer, préparer tout le matériel et même gonfler les pneus dans le coffre de la voiture).

C’est en portant mon vélo à la main et après avoir réalisé un pas de danse involontaire à la suite d’une glissade dans le sous-bois que j’arrive à l’entrée du parc à vélos. J’aperçois Olivier qui contrôle l’entrée dans le parc et ça remonte aussitôt mon moral de voir une tête connue ! Les averses se succèdent et j’attends patiemment que mes chaussures soient complètement trempées avant même que le départ soit donné (les sacs plastiques étaient formellement interdits, objectif zéro déchet et zéro plastique). Merci Jean-Pierre de m’avoir donné les infos et les quelques mots échangés m’ont permis de ne pas trop stresser.

Le briefing est court ainsi que l’échauffement dans le lac. L’eau n’est ni salée ni chlorée… étrange sensation mais on flotte c’est le principal. Il est temps de rejoindre la plage et de s’aligner sur la ligne de départ. Je trouve une petite place dans la deuxième ligne. Ça y est le départ est enfin donné, c’est parti pour les 1500 mètres de natation. Œil pour œil, dent pour dent, je reçois un coup de poing dans le nez, je le rends en déboitant la mâchoire du triathlète qui me suit depuis le début et qui essaye de m’empêcher de battre des jambes… Les bouées s’enchaînent et la première boucle de 750 mètres se termine, il faut repasser par la case départ et courir sur la plage avant d’entamer la seconde. Le rythme est trouvé et les sensations sont bonnes, les bouées sont bien visibles c’est appréciable. On entre dans la dernière ligne droite, je suis bien dans l’axe de la bouée quand un triathlète me barre la route en arrivant de la droite, puis quelques secondes plus tard une seconde fois de gauche à droite, je m’arrête pour l’encourager d’un « C’est bon là !? » ce qui ne sert strictement à rien mais ça défoule et je le laisse louvoyer un peu plus loin. Je termine les 1500 mètres en 25’ 49’’ à la 39ème place au général et 8ème de ma catégorie.

La première transition n’est pas rapide, il faut que je reprenne mon souffle et que je ne fasse pas de bêtises. C’est parti pour les 41 km de vélo dans la forêt domaniale des Andaines. Malgré le beau parcours les sensations sont mitigées entre les averses, le vent, le dénivelé d’un peu plus de 600 mètres et des chaussures trempées. Les jambes ont du mal à appuyer sur les pédales malgré les encouragements d’Olivier qui me dépasse à moto. Une petite faute d’inattention dans un virage assez serré et c’est la sortie de route les freins ne répondant plus… Plus de peur que de mal je garde l’équilibre dans l’herbe et retrouve la route, pas le temps d’aller chercher des champignons ! Juste derrière moi la triathlète a pris la même trajectoire, il faut être prudent sur ces routes détrempées. J’ai surement laissé quelques plumes pendant la natation et je me fais doubler régulièrement. Je reste calme car l’objectif n’est pas le chronomètre mais de terminer ce premier triathlon distance olympique. 1h27 et 53 secondes plus tard j’aperçois la ligne d’arrivée et pointe à la 112ème place et 47ème de ma catégorie.

La seconde transition se passe bien et je pars à l’allure prévue pour les 10 kilomètres de course à pied après avoir enfilé mes chaussures trempées. Il y a deux boucles de 5 kilomètres à faire sur le sentier qui longe le lac et un petit aller-retour sur la route. Mais ce que je craignais arrive et les crampes se font de plus en plus présentes. Je suis obligé de m’arrêter régulièrement le temps de pouvoir contrôler à nouveau mes deux poteaux… Des trombes d’eau nous tombent dessus et les côtes à pratiquement 8% ne me facilitent pas la tâche. Olivier ne cesse de m’encourager, ça fait du bien. La ligne d’arrivée se profile au loin et je donne ce qui me reste d’énergie pour terminer ces dix kilomètres en 1h02’41’’.

Il m’aura fallu 3h et 5 secondes pour boucler ce premier triathlon M non sans peine (129ème sur 177 et 53ème catégorie vétéran sur 68).

 Franck m’a accompagné de la ligne de départ à la ligne d’arrivée et c’est pour lui et pour mon papa parti lui aussi bien trop tôt un 4 juillet que je me suis levé si tôt ce dimanche matin et que j’ai choisi la deuxième option…


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