Vouloir, c’est Pouvoir

Arnaud nous livre le CR de l’IronMan de Nice : bonne lecture !

Vouloir c’est pouvoir !

Avant mon compte-rendu de la course, j’ai pensé qu’il serait intéressant de vous raconter tout, depuis mon inscription jusqu’au jour J.

Il y a 8 mois, mon père, mon frère et moi avons eu une merveilleuse idée. Participer à un triathlon. Et puisqu’on n’est pas du genre à faire les choses qu’à moitié, on a juste choisi de commencer par un des plus emblématiques des triathlons longues distances : L’IRONMAN de Nice.
Dans notre délire tordu, nous embarquons Jérôme. Il travaille avec mon père et a toujours été comme un grand frère pour mon frère et moi. Il a toujours été là pour nous sur les circuits de moto et en dehors.

A mon actif :
4 ans en championnat de France de moto
2 éditions des championnats du monde d’endurance aux 24h du Mans moto.
La moto n’a aucun rapport avec le triathlon, mais c’est l’effort le plus traumatisant que j’ai fait de toute ma vie et c’est ce qui m’a donné goût aux efforts extrêmes.
Quelques coursettes en vélo :
1 Paris Roubaix
2 éditions des 24h du Mans vélo
1 étape du tour
0 semi marathon sinon c’est pas drôle
0 marathon sinon c’est pas drôle
Et bien évidemment 0 triathlon.
Forcément tout le monde me dit que je suis cinglé. On me donne plein de conseils sympa du genre “vas faire un triathlon courte distance avant pour voir “, “commence à nager”, “prends des cours de piscine”, “aligne toi sur un semi histoire de voir”…
Mais en fait vu que j’ai un peu la tête dure, je n’écoute absolument personne. Je ne me suis jamais fixé d’impératifs, aucun programme, aucun volume d’entrainement à tenir, je marche à la sensation depuis que je fais du sport : je fais du vélo quand j’ai envie de pédaler et je cours quand j’ai envie de courir (c’est à dire jamais !
). J’ai besoin de marcher à la motivation et surtout pour moi le plus important est de toujours prendre du plaisir.

Donc je commence par apprendre à nager le crawl au mois de Février via des tutos sur le net… C’est assez drôle je suis à la piscine le soir, en train de réviser les mouvements avec mon téléphone dans la cabine où je me change pour au final me retrouver comme un con avec mon pull boy dans l’eau, incapable de nager 25m sans couler, d’ailleurs je rigole de moi-même ! C’est pas comme si j’avais 3.8km à nager en mer dans 5 mois… Les semaines passent et petit à petit je commence à prendre un soupçon de plaisir, même si je prends bien conscience que je ne serai jamais le nouveau Michael Phelps…
J’attaquerai la course à pied au mois d’Avril soit 4 mois avant Nice. Avec une moyenne de 2h de natation par semaine, 2h de course à pied et 4h de vélo. Je suis en moyenne entre 7 et 11h d’entrainement par semaine et je claque une semaine à 17h trois semaines avant Nice histoire de voir où en est le garçon.

Jeudi 20 Juillet 19h30 J-3 :
Fermeture du magasin, le camion est chargé et direction Nice. 11h de route. Je fais la route avec ma copine, ma sœur, mon frère et sa copine. A 5 pour 11h de route ça devrait aller. J’ai une petite forme cette semaine;Cédric mon collègue étant en vacances, je suis tout seul au mag avec mon petit stagiaire, et je cours un peu à droite à gauche.

Journée du Vendredi 21 J-2 :
7h du matin, les 11h de route se sont bien passées, nous sommes enfin à Nice. On était chauds avec mon frère, finalement on a fait la route à deux et on a laissé les filles dormir. Quatre heures plus tard, alors que nous allons au parking pour décharger le dernier vélo dans le camion, c’est la douche froide : vitre passager brisée, le vélo a été volé… Commence alors une très longue journée… Pendant que mon père est au commissariat pour déposer plainte (il y restera 4h !) je fais le tour de mes connaissances à la recherche d’un vélo, ou même d’un cadre, de sorte à pouvoir déposer un vélo dans le parc. L’enregistrement vélo à lieu le lendemain à 14h. Si pas d’enregistrement, pas d’IRONMAN. Je poste un appel à l’aide sur les réseaux sociaux et ça fait chaud au cœur de voir le soutien apporté par tous nos amis. Tout le monde essaye de trouver une solution : Mathieu et Vinc’ du mag me proposent de faire un bout de route ou de nous faire parvenir un autre vélo, Jacky qui vient en vacances à quelques heures de Nice me propose son vélo, Thierry qui tient une agence de location vélo sur Cannes me propose aussi un vélo, Clive un ami de la moto qui habite sur Nice en fait autant. Le seul souci c’est la taille ! Finalement je reçois un appel de Morgann, qui a justement un ami qui est descendu de Nantes pour faire l’IM de Nice avec deux vélos ! Il fait 1.62m, ça colle parfaitement. Cerise sur le gâteau : les pédales montées sur le vélo correspondent…
Il est 20h Morgann arrive avec le vélo.
Entre temps on a passé la journée en camion pour trouver cintre, potence, prolongateurs, chaine, cassette, trousse à outils, tige de selle, chambres à air… Et c’est parti, 2h à genoux sur le balcon pour préparer un vélo prêt à rouler, avec ce qui se rapproche le mieux des cotes que mon père avait sur son ancien vélo. Le vélo est en di2, il est 22h je suis crevé et quand je check la batterie, le voyant est rouge… Décidément… Après tout ce qui nous arrive, on va pas tenter de coup de poker. Demain ce sera direction le magasin de vélo pour changer la batterie.
23h, la journée a été chargée en émotions… Je mange un morceau et je tombe dans mon lit.
Heureusement que nos chéries sont là pour nous faire à manger, parce qu’on a le temps de rien !

Samedi 22 J-1 :
Aujourd’hui c’est préparation des vélos le matin, enregistrement des vélos et des sacs de transitions, puis réparation du camion (et de nouveau
3h d’attente au garage pour Jean Pierre !). On passe encore la journée à courir partout comme des cons…
22h au lit. Demain c’est le grand jour !

Dimanche 23 Jour J:
Le réveil sonne à 4h00. Il faut manger tôt pour ne pas avoir de problème de digestion pendant la natation. Le départ est à 6h30. Le parc vélo ferme à 6h. On arrive
à 5h30 le temps de faire la pression des pneus et les dernières vérifs et il est 6h. Nous enfilons nos combinaisons et direction la ligne de départ.
Il est 6h30. Les pros sont déjà partis. Dans moins de 10 minutes ce sera mon tour. Nous sommes dans le sas 1h20. Avec Pierre (mon frère) on fait les cons, comme d’habitude. On danse dans nos combinaisons en néoprène, on ressemble à rien mais on s’amuse, on fait deux trois blagues du genre ” hey, excuse-moi mais c’est normal que tu n’aies pas ta puce à la jambe ?! ” bref onprofite et on prend du bon temps. Je prends 5 minutes pour me concentrer un peu.
3500 km de vélo, 320km de course à pied, 15h de natation. C’est tout ce que j’ai à mettre sur la table pour aller au bout. Mais j’ai un mental en béton armé et je sais que peu importe le temps qu’il va me falloir, je finirai par franchir la ligne et je deviendrai alors un IRONMAN. On se prend tous dans les bras. Mon père, mon frère, Jérôme et moi et on se félicite d’être ici (eh oui c’est beau déjà !). C’est parti.
Clairement c’est le bordel, ça nage dans tous les sens, quelqu’un me déscratch ma puce au bout de 5 minutes, je m’arrête pour la remettre correctement, et ça me passe par-dessus, ça me coupe la route, je prends plusieurs coups, sauf qu’une fois arrivé à la première bouée (500m) j’en ai marre. Je suis trop gentil. Après tout je sais frotter en moto à plus de 200km/h, je sais frotter en vélo donc s’il faut jouer des coudes à la natation je vais le faire. Et c’est ce que je fais,
tournée de claques pendant 500m, je ne m’occupe plus de personne et j’entends que ça gueule à droite à gauche mais je m’en fous royal je m’amuse. Après la première boucle de 2km effectuée je peux poser ma nage comme il faut et je commence à monter dans les tours. Les bras chauffent et je vois bien que j’avance fort !
Je sors de l’eau avec un temps de 1h14 !! Au mieux j’espérais 1h25. J’ai une pensée à Vinc et Matthieu et je me dis “ils vont halluciner derrière leurs PC ces deux cons là !” Forcément un mec laisse traîner ses affaires partout dans le parc, je me prends les pieds dedans et je chute lourdement pour ne pas dire comme une merde… J’ai l’ongle du gros orteil tout bleu et ça pisse le sang. Je prends 2 minutes pour m’en remettre, je m’assois et je me change tranquillement, j’espère que mon ongle ne va pas sauter pendant le vélo. Je pars prendre mon vélo et ma chérie, ma sœur, ma mère et Alison me disent que je suis devant mes 3 coéquipiers (on ne fait pas la course mais c’est toujours agréable).

C’est parti, j’enfourche le Madone et j’attaque gentiment le vélo. Je pars doucement, j’ai super mal au doigt de pied. Je reste prudent, cette année le nouveau parcours vélo est ultra exigeant. Les premières difficultés arrivent et c’est juste trop cool ! Il y a une ambiance de fou ! Blindé de monde dans les villages, la route qui se dévoile juste devant nos roues, on se croirait sur le Tour de France. C’est grandiose ! Mais toutes les bonnes choses ont une fin… du 50ieme km au 120ieme, on prend plus de 2000m de dénivelé positif en pleine tronche…, il fait chaud, j’ai soif, j’ai faim, j’ai des frissons… Bref, je suis sec, a
rrêté, collé, scotché, la totale ! J’arrive en haut des dernières pentes avec 24 de moyenne. Pas grave, je vais mettre du lourd sur le retour, c’est plus roulant normalement… sauf qu’il y a un vent de dingue et il est impossible de remettre la plaque alors je continue à butiner sur le 36 dents… et ça dure encore
presque 30 kilomètres… la moyenne ne décolle pas je suis à 25-26, c’est l’horreur, j’ai le moral dans les pompes, j’ai faim, j’ai soif, j’ai chaud, j’ai froid et surtout je suis bloqué du dos… Je suis au bout de ma vie. Je sais que c’est un passage à vide et je vais me reprendre mais pour le moment je suis vraiment dans le mal et je puise vraiment au fond de moi pour continuer d’avancer. Pas mal de coureurs font une pause dans l’herbe, à l’ombre sous les arbres. Mais je sais que si je m’arrête je ne repartirai pas. Je relativise, je me sers de mon expérience sur les courses d’endurance en moto ou encore sur Roubaix avec Seb et je lève la tête, je me dis que j’ai de la chance d’être là, que je suis en train de faire l’IRONMAN de Nice et qu’il y a pire dans le monde que d’être en souffrance là où je suis, le cul posé sur un magnifique Trek Madone. Je continue à dériver et à serrer les dents quand tout à coup j’entends… ” coca cola !!”.
C’est le premier ravito où il y a du coca et moi j’ai l’impression d’avoir trouvé un trésor ! Je pose le vélo et je me jette sur les bidons de coca. J’en bois deux de 750ml ! Bim ! C’est mal je sais bien mais à ce stade je m’en fous je ne m’occupe pas de savoir si je vais le payer ou non. Les bénévoles sur les ravitos sont juste
des anges, on ne les remerciera jamais assez… Je repars et finalement ça m’a fait un bien fou, je charbonne comme un dingue jusqu’à la fin, 52×11 les descentes à fond je vire sur les jantes lors des descentes de cols, je sors des freinages de trappeurs à tout le monde ! Grosses relances. Bref, je me régale et du coup j’en oublie un peu la douleur. C’est simple : aucun vélo ne m’a doublé jusqu’à ce que je dépose le vélo dans le parc. C’est bon, je viens à bout du vélo en 6h15 environ. Je suis très content, parce que c’était un parcours extrêmement exigeant. Je n’ai jamais autant souffert de toute ma vie en vélo : la chaleur, le dénivelé, et le vent… Un enfer. On apprendra parla suite que les triathlètes professionnels ont mis 30 minutes de plus que les autres années…
Je rentre dans le parc. La descente du vélo est laborieuse, j’ai les cuisses tétanisées… vivement que ça se termine… Bon avant ça il reste quand même un
marathon ! Je me change et je pars pour courir 42km.

Je croise mon petit fan club : ma mère, ma sœur, ma chérie, Alison, ainsi que la femme et les enfants de Jérôme qui crient mon nom (ça fait du bien de les voir).

Le tant attendu marathon. Je déteste la course à pied ! 4 tours de 10.5km sous une chaleur de dingue ! Je fais 5km et je m’arrête. Il y a un truc qui ne va pas. J’enlève ma chaussure droite et ma chaussette. Et là je prends un petit plomb,je compte 5 ampoules, sous mes 5 doigts de pieds. Je ne regarde même pas mon pied gauche, ça doit être pire ! Si mes calculs sont bon il reste plus de 35km… Ne me demandez pas pourquoi mais j’ai le sourire… et je me dis que je suis dans une sacrée merde… Bref je renfile ma chaussette et ma chaussure et je repars sans broncher. A ce stade Il va me falloir plus que des ampoules sous les pieds pour me priver de ma médaille. L’ambiance est tout simplement grandiose, on entre dans une autre dimension ! Je n’ai jamais vu ça. Je frissonne encore rien que d’y penser. Nos prénoms sont écrits sur les dossards, ce qui fait que tout le monde nous encourage, tout le long de la promenade. A chaque passage dans des zones ombragées où les spectateurs s’abritent du soleil, j’entends des dizaines de personnes me dire “allez Arnaud “, “vous nous faites rêver les gars”, “Allez allez jusqu’au bout”.
Le public est formidable et la promenade des anglais vibre pour nous ! C’est juste hallucinant. Si les gens pouvaient courir à notre place ils le feraient. Certains ont même couru presque 1km à côté de moi en me boostant à fond et en me disant “Allez Arnaud, c’est magnifique ce que tu es en train de faire”. Après la première boucle, au bout de 11km, je m’arrête faire un petit bisou à mon fan club et je prends le temps de discuter un peu avec eux. Je ne leur parle pas de mes pieds, je ne veux pas les inquiéter. On n’est pas ici pour faire un concours de déboires, donc je fais abstraction de cette douleur. Je fais un gros bisou à ma chérie et je repars. J’aperçois Franck de Coutances Tri, c’est cool de le voir ici, je vois Clive aussi (un pote de la moto). J’ai 5km d’avance sur mon père, environ 7 sur Jérôme et 8 sur Pierre. Je continue sur mon tout petit rythme, je marche sur les ravitos, je me dis qu’ils vont revenir et qu’on pourra passer la ligne tous ensemble sous les 13h.
Kilomètre 20. Je vais de moins en moins vite et je me fais de plus en plus plaisir. Je m’autorise 1500m de marche rapide tous les 5 kilomètres et personne ne revient. C’est l’inverse, je gagne du terrain. Il fait une chaleur terrible, je m’allonge un peu sous les douches, c’est le pied. J’ai la sensation de marcher sur des lames de rasoir, les ampoules ont doublé de volume, j’en ai une qui fait tout le gros orteil, c’est pas très beau ! Je pense à Jérôme. Il m’avait proposé du talk et de la nok avant le départ, et comme je suis con j’ai refusé… Je croise mon père au 25ème kilomètre. En fait c’est compliqué : Jérôme attend mon frère, sauf que mon frère ne peut plus courir. Je dis à mon père que je peux l’attendre, alors je marche pendant 4 km, sauf que ça ne suffit pas. Il reste 12km. J’ai perdu beaucoup de temps. C’est cool je me régale mais pendant ce temps le chrono tourne… si j’attends mon père encore 4k on ne sera pas sous les 13h. Après discussion avec les filles, je prends la décision de finir seul. Mon père me dit qu’il attendra mon frère et Jérôme à la fin. J’ai passé un moment agréable du 15ème au 30ème kilomètre en attendant de voir si derrière mon père, mon frère et Jérôme allaient revenir mais , fini de rire, j’ai 1h20 pour finir les 10 derniers km et mine de rien
on a passé les 11h d’efforts. Même si les jambes sont bonnes, j’ai du mal à poser les pieds au sol, et la fatigue s’installe, ça me rappelle une certaine édition
des 24 heures du Mans moto 2013 où j’ai fini les mains en sang… J’allume fort les derniers kilomètres, je prends un tour à Jérôme et mon frère qui o
nt bien compris que j’avais pris la décision de tenter un finish sous les 13h. J’ai travaillé dur ces derniers mois pour en arriver là et même si je ne passe pas la ligne avec eux, passer sous la barre des 13h est à ce moment-là la plus belle des récompenses que je puisse m’offrir alors je sais qu’ils ne m’en voudront pas.
Pierre et Jérôme m’encouragent et je me saigne jusqu’à ce que j’arrive dans l’arène. A 50m de la ligne je prends le temps de savourer, je vais finir mon premier triathlon et je vais enfin devenir un IRONMAN.
La dimension d’une telle épreuve reste hors norme et je vais rentrer dans le cercle très fermé de ceux qui sont passés sous la tant convoitée arche noire au M rouge. Aujourd’hui sur plus de 2500 inscrits, plus de 800 athlètes ne passeront pas la ligne… mais je ne serai pas des leurs.
C’est fait ! La libération ! Cerise sur le gâteau, je termine en moins de 13h. Le speaker s’approche de moi avec son micro et j’attends ce petit moment que tous les finishers attendent : il m’attrape l’épaule, se penche vers moi, se met tout proche et me chuchote avec son micro dans le coin de l’oreille : ” Arnaud, Arnaud… ” puis il finit par hurler “You are an IronMan !!!” C’est du bonheur à l’état pur.

J’attends environ 1h30 que les gars arrivent, j’ai enlevé mes chaussures et ma puce et quand ils rentrent dans l’arène je cours pour passer la ligne avec eux. C’est juste énorme.Je garderai en mémoire mon premier marathon sur la promenade des anglais où j’ai vu des mecs à l’agonie qui ne pouvaient plus tenir debout. J’en ai vu abandonner à moins de 10km de la fin… De mon côté j’ai opté pour le plaisir, ça m’a permis de vivre mon marathon à fond. En levant la tête pour regarder autour, je m’attendais à vivre l’enfer sur le marathon et pourtant ce fut du bonheur à l’état pur. Cela restera mon plus beau souvenir. J’ai savouré ma course en tapant dans les mains des spectateurs, en racontant des conneries avec les bénévoles sur les ravitos, en buvant des litres de coca encore et encore. J’en ai fait hurler plus d’un en m’allongeant sous les douches par terre en étoile au milieu du parcours, mais je m’en foutais, c’était mon IRONMAN et j’étais en train de le réaliser comme je l’avais imaginé, en me faisant plaisir et en savourant chaque minute. Bref, le kiff total !!!

Un grand merci à toute l’organisation, les bénévoles… ils méritent aussi une médaille… Sur les ravitos et tout au long du parcours ce sont des anges, c’est inimaginable le bien qu’ils nous font, ils sont là toute la journée et ils ont toujours un mot gentil ou une petite attention… J’ai passé mon dernier tour de marathon à dire merci et c’était le strict minimum… Même pour récupérer mes sacs à 23h, ils restent et y vont à ta place… De toutes les manifestations sportives que j’ai faites , c’est de très loin la plus belle, une dimension humaine hors normes… Chapeau pour l’organisation, je comprends mieux le côté grandiose du label IronMan. Je remercie tous mes amis pour leur soutien, ainsi que ma famille, ma belle-famille, mention spéciale pour Vinc’ et Mathieu, avec qui j’ai partagé la quasi-totalité des mes entraînements le midi, à Cédric mon collègue, pour sa compréhension pour mes jours sans au boulot durant la fin de ma préparation.
Félicitations à Jérôme, je l’ai vu se tuer au boulot ces dernières semaines, à ressortir du magasin à plus de 22h le soir et malgré cela il s’est entrainé sans relâche pour pouvoir aller au bout ! Félicitations à mon frère, sûrement mon plus grand complice dans la vie, on est si différents mais si soudés. A deux on est infectes, redoutables, invincibles, tout ce que vous voulez… On s’est toujours tirés vers le haut dans tout ce qu’on a fait dans la vie et même s’il est chiant notre
complicité sans égale a toujours fait notre plus grande force. C’est lui qui s’est le moins entrainé, parce que c’est du grand Pierre Gicquel, “ça sert à quoi de s’entrainer ? j’y vais sans pression, au talent” un grand malade… Il n’avait jamais fait plus de 120km de vélo avant Nice, mais il est allé jusqu’au bout !
Merci à “la sœur”, ma petite sœur Emma, d’être venue et d’avoir participé à la course à pied “IronGirl”, elle est discrète mais je sais que c’est une de nos plus grandes supportrices et j’espère qu’elle est fière de ses frères et de son papa. Un grand merci à ma chérie qui a su s’adapter à ce mode de vie un peu spécial depuis plusieurs mois. Elle a vécu cette épreuve avec moi depuis le jour de mon inscription jusqu’au jour J et je suis conscient que ça lui a demandé quelques sacrifices. Il y a eu quelques moments de doutes mais elle a toujours été là pour moi. Je vois encore son regard quand je passe au marathon et je sais qu’elle a vibré et a vécu cet IRONMAN avec le même degré d’intensité que moi. Elle a d’ailleurs coulé sa petite larme à mon arrivée…Je l’aime ma pleurnicheuse !

Les derniers mots de ce compte-rendu sont pour mon papa et ma maman. Je vais parler au nom de mon frère aussi parce que à ce sujet nous sommes unanimes : notre père est notre exemple dans la vie. Nous sommes si fiers de lui, c’est juste une machine de guerre, un battant. Alors
forcément on évite de lui dire parce qu’après il va se la raconter… mais j’ai 26 ans et quand je vois ce qu’il réalise encore aujourd’hui à son âge
, je le vois encore en super héros comme quand j’avais 10 ans. Il a couru cet IRONMAN pour le faire avec ses enfants, il vient de boucler son troisième triathlon seulement et a déjà deux IRONMAN au compteur, c’est juste de la folie…
Nos parents nous ont transmis la passion du sport depuis notre plus jeune âge. Nous avons toujours relevé tous les défis ensemble. Et nous ne les remercierons jamais assez pour tout ça. Maintenant amis sportifs, triathlètes ou non, arrêtez de réfléchir et de toujours repousser, c’est à la portée de tous, alors
lancez-vous, prenez le contrôle, allez chercher votre médaille, n’ayez pas peur de vous faire mal, vous ne le regretterez pas.

Il n’existe pas de défis trop grands, c’est toujours l’esprit qui est trop petit.

Faites comme nous : DEVENEZ UN IRONMAN !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.