Y’a des jours comme ca… euh non, y’en a pas sauf pour Laurent !

Initule de vous dire ce qu’il a ressenti, il l’écrit mieux que moi, mais nul doute que le garçon (qui a bien fait de suivre les conseils de son fils) en a pris plein les mirettes !

31 Juillet 2016 – Ma journée avec Mo

Les jeux olympiques se sont achevés et Mo Farah est devenu l’un des meilleurs demi fondeurs en remportant 2 médailles d’or sur 5 et 10 000 m, rééditant ainsi sa performance de Londres 2012…

J’ai eu la chance de le cotoyer le 31 juillet dernier au cours d’une rencontre autant improbable que surréaliste.

Après une virée dans les Pyrénées Espagnole je fais un stop à Fond Romeu juste après le passage de la frontière. Sur les conseils avisés de Malo (“va au stade, il y aura surement du monde ; ils sont tous là bas avant Rio”) je vais donc découvrir le fameux centre d’entrainement sportif ; 9h du matin quelques badauds font des footing alentours mais c’est tout ; je rentre donc déçu avant d’y retourner vers 11h et là …

Tout d’abord je vois une gazelle qui fait des séries sur la piste ; il y a un vélo devant elle pour lui donner le rythme ; je sors mon chrono : 500 m en 1’20. Ouf là ça ouine …

Je tourne la tête et aperçois une ablette black qui fait un footique ; oui oui c’est bien lui, Mo Farah est là.

Descendu au milieu de la piste pour voir tourner la gazelle j’engage la conversation avec un gars que je crois être aussi un badaud

– ça envoie lui dis-je !

– ben oui c’est Ghribi

– ???

– championne olympique du 3000 steeple à Londres (elle finira 12ème à Rio) ; elle a gagné sur tapis vert après disqualification pour dopage de la première.

– Ah dac je comprends

– Makloufi tu connais ?

– Oui le coureur de 1500 m

– c’est ça … ben il est là bas

– Oui, donc en fait il y a bien du monde ici.

– Oui ; hier soir y avait Luis et Mékissi ; ils ont tous les deux fait des séances monstrueuse, Mékissi tournait ses 1000 en 2’38.

– Pfff… et Mo dans tout ça ?

– Aujourd’hui il fait juste footing mais est ce que t’as 2 h à perdre ?

– Pourquoi ?

– Tu vois le type en short sur le banc à coté de Mo Farah ?

– Oui

– C’est un contrôleur de l’agence antidopage ; il vient contrôler 4 athlètes dont Mo Farah ; il vient de lui signifier son contrôle dans 2 h. D’ici là il ne faut pas le perdre de vue et l’accompagner. Je te propose donc d’être “Escort” jusqu’à ce que le contôle ait lieu.

– Euh … dac mais comment je fait ?

– Tu t’approches du contrôleur, il va t’aborder, je le préviens par sms.

– Pourquoi tu ne m’accompagne pas ?

– Je ne dois pas être vu des athlètes où en tout cas les approcher le moins possible ; l’antidopage c’est le chat et les souris. Tu ne me connais pas et ne m’a jamais rencontré. Salut et merci pour l’Escort. Le type me quitte assez rapidement et me laisse seul au milieu de la piste ; sans conviction et en y croyant le moins possible je m’approche du type en short. Très rapidement il m’interpelle :

– Alors, on a trouvé un boulot pour l’après midi ?

– Euh… pour faire Escort ?

– c’est ça ; je dois controler Mo Farah son pote et 2 anglais. Ils sont tous prévenus et on attend la fin de leur entrainement.

J’ai l’impression dêtre à Eurodisney mais ou les Mickeys sont remplacés par des stars ! Tiens voilà Paula Radcliffe (‘recordwoman Marathon) qui débarque (elle habite ici)

Je reste donc avec lui en attendant la fin de l’entrainement des 4 intéressés ; c’est un infirmier espagnol qui ne fait que du contrôle antidopage ; 50% dans le vélo (il était d’ailleurs à Bayeux pour le Tour et a passé en revu toute l’équipe de la BMC) , c’est lui qui, il y a quelques années, “à fait tomber” Iban Mayo ou Ricardo Ricco entre autre ; 50% autres sports. A l’approche de Rio il se ballade pas mal pour l’athlétisme.

L’entrainement se termine ; les 4 athlètes sont réunis ; je me présente dans mon anglais d’école :

– salut Mo, je vais faire l’Escort

– No problem ; on va d’abord aller manger en ville et on fera le contrôle là bas

– Ok

J’étais venu en vélo, je suis donc les voitures jusqu’au bar / brasserie en ville (heureusement ça descend). En arrivant le contrôleur espagnol va voir le patron, sort sa carte de contrôleur et demande à réquisitionner les toillettes.

En attendant on s’assoit tous autour d’une table. Mo bouffe un sandwich thon / mayo ! La conversation s’engage et on va causer pendant un moment avant qu’il ne passe au contrôle. Il me demande même de lui recommander un thé qui n’était pas assez chaud à son goût. Je lui pose des questions sur son entrainement, sa prépa, sa récup, ses contrôles (3 la semaine précédente !) ; bref c’est mon “pote” pendant un moment. Les passants qui le reconnaisse me demande de les prendre en photo, ce qu’il accepte toujours gentillement.

Et puis l’heure du contrôle arrive. Prise de sang + urine. Voilà c’est terminé.

“Salut Mo et bonne chance au JO”.

Avec de telles rencontres, Laurent, va nous pondre des entrainements d’énervés !

 

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