3 Barjos en scène

3 Coutançais se sont rendus dans le Nord Cotentin pour participer à la Barjo : Lucie sur le 15 kms, Matthieu et Anthony sur le 50 kms.
Les comptes rendus vous ont manqué ? C’est parti !

Celui de Lucie :

En pleine prépa qui n’est plus si secrète que ça (merci Mathieu 😜) je décide me faire plaisir et aussi de retrouver le bonheur des compétitions (mais pas des filles qui crient pour la boue, non ça vraiment ça ne m’avait pas manqué 😬) je motive donc ma moitié et nous nous inscrivons sur le 15km de la Barjo.Comme d’hab je traîne le dimanche midi en disant “on a le temps”, tellement de temps que on se gare 15 min avant le départ qui se situe 1km plus loin, on décide de trotinner pour aller sur la ligne de départ ne sachant pas non plus où elle est 😅5min avant le départ on est en place, on a déjà monté une belle côte, ça promet..Top départ, on descent tranquillement sur le début, 800m plus loin déjà un blessé 😱 (5 vues sur le parcours au final..) Le parcours continue entre quelques montées et des descentes assez techniques. Tout va bien jusqu’à… Jusqu’à ce que 5 km plus loin je LA vois, cette côte donc j’ai entendu parler.. Elle peut être fière d’elle, y’a pas de doute quand on la voit, elle est inimitable.. Doucement pourtant je la grimpe à une vitesse d’escargot car impossible de doubler les concurrents de devant et ils ont visiblement décidé de la monter en touriste.. S’enchaîne après de jolies montées, au bout de l’une d’elle j’entends un supporter dire à une fille “allez vas y t’es dans les 50/60 premières” je me suis dit pour une fois je ne suis pas dans mon top 3 de la fin, mes jambes vont bien, mon souffle est posé, j’ai envi d’y aller alors tout doucement je remonterai 18 filles (oui je les ai compté 😅) et je ne sais combien d’hommes.. L’entraînement de côte ça aide 😁Les 10km arrivent sans que je ne m’en rende compte, je me dit que ça passe crème en fait, qu’il faut profiter d’être là, dans ce cadre splendide, après quasi 2 ans sans compét. Pour les 5 derniers km une jolie montée nous attendais encore mais bon on n’est pas venu là pour se la couler douce. Je passe la ligne avec  les encouragements des supporters et les frissons habituels qui vont avec (quel kiffe !) avec 2h07 officiel. Je retrouve Thibault qui était arrivé quelques minutes avant moi. Je remercie l’équipe qui organise cet événement (quel préparation ça doit être !), les supporters à qui on a pas toujours l’occasion de dire merci parce que en plein effort. Pour finir, en pleine côte je pensais à mon papa, qui me dit toujours “mais pourquoi tu cours ?” maintenant j’ai la réponse “parce que je suis barjo” 🤪🤪Vivement les prochaines courses 😁

Celui de Matthieu :

Cette année mon compagnon du Verdon a décidé de définitivement refermer le chapitre du monde aquatique et puisque les grandes escapades en vélo ne me font pas trop rêver il ne restait que la course à pied pour revivre notre petite lune de miel. Notre choix s’est porté sur la 1/2 barjo dans le nord cotentin avec comme objectif de faire course ensemble pour le meilleur et pour le pire.C’est donc avec plaisir et une petite appréhension que je participais hier à mon premier trail. L’entraînement a été un peu laborieux et côté physique le genou et le tendon d’Achille font un peu la tronche à l’idée de se taper 50 bornes.Départ hier matin à 10h au milieu de quelques centaines de participants avec comme tactique de course d’y aller mollo pour ne pas finir trop déglingo.Mon compère quant à lui affiche la sérénité du gars qui maîtrise la situation :affuté comme un guépard, mal rasé pour garder l’influx, on sent bien qu’il n’est pas venu ici pour ramasser des mûres ou regarder passer les bateaux au large.Les premiers kilomètres sont plutôt descendants ce qui permet de démarrer en douceur mais dès les premières côtes le petit cabri de Savigny me pends déjà quelques longueurs si bien que lorsque j’arrive sur le sentier des douaniers il est déjà à quelques bonnes longueurs devant et puisque c’est désormais à la queuleuleu que nous avançons avec des coureurs qui marchent devant moi dès que ça monte un peu l’écart ne fait que se creuser .Mon compagnon d’aventure est désormais loin devant mais lorsque j’arrive au 16ème km et premier ravitaillement il est bel et là à m’attendre en train de lire la presse du jour depuis un bon 1/4 d’heure. Quel gentleman ce mec!Nous repartons réunis à la vie à la mort et même si chaque côté me fait bien plus souffrir que lui nous avançons à bon rythme entre plages ,criques et falaises plus belles les unes que les autres. Nous sommes au 30ème et je me sens étonnamment bien alors que pour mon lièvre le tendon d’Achille comme prévu commence sérieusement à le contrarier. Encore 5km de plat et nous attaquons la dernière partie du parcours ce qui veut dire aussi la plus grosse partie du dénivelé. Cette fois ça descend mais surtout ça monte tout le temps dans un petit sentier splendide mais  vraiment escarpé . Les km n’avancent pas vite surtout pour Antho qui commence sérieusement  à sentir le brûlé tellement son tendon est en feu. Finalement après une dernière côte ou il faut presque sortir le piolet pour réussir à grimper nous  terminons notre périple en 6h 15 sans trop souffrir pour ma part et avec un grand plaisir de mettre lancé dans cette très belle épreuve. Ne reste plus qu’à savourer la bière et la saucisse frites qui nous tendent les bras à l’arrivée 

Celui d’Antho:

Hier avait lieu la traditionnelle Barjo, qui en raison du COVID, a été annulé l’an dernier et repoussé en Septembre pour l’édition 2021. Parmi les autres nouveautés cette année, le départ se fait de Beaumont Hague (fini le bus), certainement pour éviter d’y entasser les coureurs. Puis, le 50 kms devenu 52 et enfin les ravitos qui sont réduit à la fourniture de liquide.

Il y a un an, j’en menais par large pour la natation du Natur’man, et cette année, c’est mon binônme Mat’ qui est inquiet : il découvre le trail et les chaussures dégueux, courir avec un sac, manger (j’y reviendrai…) et qu’il est possible de courir plus que 42kms195. Lui comme moi, avons une suivi une préparation à l’arrache soit sur quelques semaines avec les contraintes professionnelles pour Mat’ et moi avec un talon hyper-douloureux, lorsque je dépasse 2h de course à pied. Autant vous dire, qu’il était illusoire de penser boucler cette course en moins de 2h, je savais que je devais serrer les dents passer un certain temps, ce qui n’a pas loupé.
Les 16 premiers kilomètres se passent bien. Nous sommes partis prudemment, sur un profil descendant. J’attends Matthieu à Omonville car il a porté assistance à une personne qui a chuté. On repart ensemble, quelques photos, direction Port Racine et ses foutus galets. Le second ravito arrive, on recharge en liquide, et on part sur Goury, en bord de mer. La météo est clémente, une légère brise et encore des galets qui ont tendance à mettre les chevilles à mal. Le talon commence à titiller… beaucoup de monde sur le bord du parcours pour les encouragements. Nous arrivons à Goury, ravito, on refait le plein. Mat s’hydrate car il n’arrête pas de manger depuis le départ. Prévoyant, il avait prévu du poulet, du jambon, une mignonette de rosé, des chips, des cacahuètes. Clairement, on fait le job en mode cool. Mais je sens que plus l’animal mange, plus il est à l’aise, certainement qu’en allégeant son sac, il retrouve une foulée à la Kilian. Contrairement à moi, qui avait du mal à poser le talon au sol. Je lui avais dit, “après Goury, c’est sport”. Si on fait les mariolles avant, on risque de galérer sur les 10 derniers kilos (la spécialité de la Barjo). Faire la fin du parcours sur la pointe des pieds, n’étant pas dans mes capacités, on alterne marche/course et je sens que l’amateur de bonne table derrière moi, qui n’arrête pas d’ouvrir des trucs pour continuer son repas, commencé 5h plus tôt, pourrait partir à son rythme et me laisser galérer avec mon pied. En fait, il avait peur que je le dépose à l’arrivée en le grillant par l’avantage de connaitre la fin du parcours. On a commencé ensemble, on finit ensemble, de belles valeurs de camaraderies et de sports. On passe la ligne d’arrivée en 6h13, à la 114e et 115e place. On s’asseoit, on profite du soleil, et Mat’ est parti manger du nougat.

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