Duathlon du VautourMan

Drôle de nom me direz-vous. Effectivement, j’en ai vu de ces gros volatiles. Prêt à piquer sur tout duathlète à l’agonie dans les cols. Et oui, il en est question, dans cette épreuve puisqu’elle a lieu dans les Hautes Pyrénnées.

L’affaire était mal engagée malgré mon inscription très tôt dans l’année. A J-5, on reçoit un mail des organisateurs qui nous confient réfléchir à annuler l’épreuve en raison de la météo calamiteuse annoncée le jour J. Je scrutais les dites prévisions régulièrement et tout portait à croire que l’affaire partait en bouillon de moules. Les organisateurs nous annonçaient revenir vers nous au plus tard le Jeudi. Soit pile le jour de mon départ. Et oui, pour chercher des cols, il faut faire une sacrée virée. Je ne compte pas celui de Montpinchon.
On reçoit le mail le Mercredi soir et la météo s’annonce meilleure, du coup, c’est tout bon. Cependant, l’idée de me faire rincer la tronche m’inquiéta un peu, tout comme les températures qui ne sont plus trop estivales.

Arrivé le Jeudi soir, complètement décalqué par les kilomètres, je décide le vendredi de faire une petite virée pour rejoindre le lieu du départ : le col de Couraduque. Nickel pour une mise en jambe, le tout accompagné par bovins et chevaux au milieu de la route. Demain, le M et le L emprunteront cette route en la descendant (et en la remontant pour le M). Va falloir faire gaffe à pas jouer à touche touche avec ses animaux car ils ont plutôt l’air d’être à leur aise sur la chaussée (en témoigne les nombreuses bouses et crottins sur l’asphalte). En résumé, il faut attention aux bestiaux et aux déjections. Le parc à vélo est prêt, la météo un peu nuageuse, mais l’endroit est beau. Pas trop de le temps de s’attarder, car on sent la petit brise bien fraîche (comme les bouses) rafraichir l’air ambiant. Cette même journée, je ne cours pas pour ménager un mollet “délicat”.

Le jour de la course, je monte en voiture cette fois-ci, on retrouve nos amis à 4 pattes. J’arrive tôt, pour éviter le trafic. Finalement, nous ne sommes pas beaucoup d’engagés sur le L (environ 50 et 4 relais) contre 88 M et 18 relais. C’est une petite organisation et ça me va bien.
Les (re)vérifications faites en ayant pris soin de préparer les affaires la veille au soir (et oui, malgré le maintien, les organisateurs nous recommande de prévoir couverture de survie, et une seconde couche pour le froid). Là, il faut être malin sur l’agencement de tout ce que ça implique car je ne pars pas en rando avec un 10l sur le dos. Manchette pour courir, et pour le vélo, gant mitaine (avec long dans la poche), veste sans manche et veste pluie. Je décide de laisser les sur-chaussures dans le sac mais j’ai prévu une paire de chaussette de rechange.

Le départ est donné sur de larges pistes forestières, sans difficultés technique. Ça déroule bien, c’est finalement assez sec et les chaussures restent sèches. Arrivé à T2, il faut mettre la veste sans manche, le tour de cou. Tout le reste est déjà dans les poches. La nourriture déjà dans une poche sur le vélo. Je pars avec un bidon ISO. Mon deuxième porte bidon, sera l’occasion de prendre au ravito, une gourde eau simple.


On descends le col de Couraduque et pleine balle, mais pas trop au cas où, un animal nous sauterait dessus. 10 kms rafraichissant avant d’attaquer une portion roulante mais en faux plat montant pour rejoindre le début du col du Soulor. Pas très long, 7 kms mais ca passe. Je suis prudent car il va falloir tenir la distance (75 kms et 2400m de D+) mais surtout car il va falloir se refarcir ce col car T2 se trouve en haut. Je pose mon rythme, que je n’ai jamais trouvé en combi. Arrivé en haut du col, les M font demi tour et nous on descend vers Ferrières pour attaquer le second col : les Spandelles. Un beau morceau celui là, avec des portions de 10% en moyenne. Finalement, ça monte “bien”, je me fais déposer par des grimpeurs et la route étroite permet de rester concentrer. Arrivé en haut, un ravitaillement que je saute car j’ai toute l’épicerie avec moi. On redescend vers Argelès-Gazost. Ca descend pleine balle mais pas trop car on a annoncé des portions de routes affaissées, que je n’aurai pas vu. Arrivé en bas, une portion que je pensais facile à négocier m’a posé beaucoup de problème. Un foutu faux plat de 11 kms où j’étais à la peine. Et au bout, il faut remonter au Soulor. Là, j’étais dans le dur. En plus, la brume/bruine commençait sérieusement à descendre et moi j’avais des difficultés à monter.

Arrivé à T2, je prends le temps d’enfiler mes baskets et de me ravitailler.
Les premières foulées sont archaïques. Les premières montées se font en marchant. Je me dis que l’affaire va être longue. Une fois sur les crêtes, je me dis c’est ballot d’avoir ce brouillard car la vue doit être à tomber. Heureusement, une ligne de vie est en place car y’aurait justement moyen de tomber, je ne sais pas où mais probablement en bas. Justement en voulant passer de l’autre de coté de cette ligne de vie, un geste anodin, mais avec la fatigue musculaire, j’ai une crampe à l’ischio qui me stoppe net. En plein milieu du parcours et de la pampa, je me dis que ca va être coton. Je marche un peu et j’arrive à trottiner. Mais cette fois-ci pas de gestes anodin hormis celui d’essayer de courir. Ça tiendra jusqu’à la fin, par une longue descente. Je termine à la 17e place en 5h11 (5ème master sur 13). Je ne pensais pas autant galérer sur la fin du vélo et autant morfler sur la CAP, mais c’est le jeu et pour mon 1er duathlon, je suis satisfait !

Voici les distances pour ce duathlon format L :
CAP : 8.6 kms – 157m de D+
VELO : 73.23kms – 2400m de D+
CAP 2 : 8.35 kms – 206m de D+

Antho

PS : sur la route du retour, je constate que le faux plat montant dans lequel j’ai souffert, était tout, sauf plat ^^

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