Extremansigné 2015

Vu de l’intérieur par Yann…

Bravo pour ce tri, ces beaux résultats et ce très bel esprit d’équipe !

 

Nous sommes parti la veille de Coutances avec une voiture et un Traffic Techni Gaz rempli de vélos, de roues et de divers matériels nécessaires (ou pas) à la pratique de notre passion.

Après avoir suivi bêtement notre GPS (Girard Positionning System) nous arrivons au bout de notre long périple au camping « la Chabotière » de Luché-Pringé, au bord du loir à 7 km de Mansigné.

Après un apéro raisonnable (en moyenne 2 bières par personnes..) mais qui laisse circonspect nos voisins de chalets en train de préparer consciencieusement leur matériel pour demain, nous n’évitons pas le traditionnel repas d’avant course : pâtes bolognaises.

La nuit fût agitée : ronflements, moustiques, cris répétés d’un ours en rut retranché dans sa caverne, à moins que ça soit tout simplement un Nandou qu’on égorge ?

Bref, le matin, après le petit déjeuner, Sarah stresse tout le monde pour se rendre le plus rapidement possible sur le site de l’épreuve, c’est vrai que le départ des filles est 10 minutes avant le nôtre, soit 10h50 et il est déjà 8h30 !

Une fois sur place, on prépare nos sacs rouges de course à pied et nos sacs noirs de Vélo, ici on est sur un triathlon avec des tentes pour se changer (comme sur Ironman) et on ne doit pas laisser trainer ses affaires au pied du vélo. C’est nouveau pour certains d’entre nous et on se pose encore pas mal de questions du style, où est-ce qu’on arrive en natation ? Où on repart à vélo ? Quand est-ce qu’on dépose le vélo ? Où met-on le casque ? Quand prendre ces fameux sacs ? Où les déposer ?

Enfin bref difficile d’imaginer les transitions. On se dit alors qu’on fera comme les autres compétiteurs, on suivra le mouvement.

Miracle, la température de l’eau est mesurée à 23.5 °C ! En effet, à 24°C, la combinaison était interdite pour cause de surchauffe, et quelques membres du club (et pas seulement du club) se voyaient mal nagé sans combi ! On n’ira pas contester cette mesure de température salutaire !

Direction la plage pour gouter l’eau : on est content de se mettre à l’eau, il fait déjà chaud, en tout cas c’est plus facile que de se mettre à l’eau dans la piscine de Coutances !

Départ des filles et des gars 10 minutes plus tard. Sarah ne se fait pas rattraper par les meilleurs nageurs du club, c’est déjà un signe qu’elle est en forme. De mon côté, à mi-parcours, début de crampes aux mollets, je me dis que la journée va être longue !

Dans l’ordre de sortie : Lolo comme d’hab, Stef, David, moi et Fafa. Je regarde ma montre et j’ai 32 minutes à la sortie de l’eau (36 mn avec la transition, 209e temps), ce n’est pas trop mal surtout que j’ai fait la moitié de la natation avec les lunettes remplies d’eau et que j’ai voulu passer les bouées jaunes par la gauche avant de voir un filet et comprendre que je faisais mauvaise route.

Normal, je ne vois pas grand-chose avec mes lunettes plein d’eau. La transition se passe bien même si la tente pour se changer est digne d’une tente de bédouin en plein désert, il fait au moins 35°C la dessous mais on sort de l’eau et on n’a pas besoin de se sécher, on est déjà sec !

C’est parti pour 3 boucles de 30 km à vélo et là surprise : le parcours est plein de longs faux-plats montants et le vent est au rendez-vous, j’ai l’impression de l’avoir tout le temps de face ou de côté. Les crampes derrière les cuisses commencent à faire leur apparition dès le 1er tour, le duathlon de St Pierre de Semilly a laisser des traces, mes jambes s’en souviennent encore, il faut adopter une stratégie. La voici : position aéro sur le plat et dans les descentes en moulinant à donf pour éliminer les toxines et appuyer sur les pédales au minimum dans les montées en s’hydratant le plus possible.

Stratégie payante, je gagne 82 places à vélo. Au 3e tour je passe Laurent et pose le vélo en même temps que David.

Transition 2 : je prends mon temps et je mange 1 banane et 2 compotes sous la tente, je n’ai pas réussi à manger quoi que ce soit sur le vélo, j’ai l’estomac en vrac avec toutes ces boissons énergétiques.

David est déjà parti et quand je me mets à courir j’ai l’impression d’avoir des cannes en bois. 1 er ravito : David est arrêté, au bord de l’abandon, je l’encourage. Il y a un 2e ravito à 2.5 km soit 2 par tour et à chaque fois on demande d’être aspergé au tuyau d’arrosage : ça fait du bien, la température descend un peu, un verre de coca et direction l’autre ravito. Maintenant il faut déconnecter le cerveau, transcender la douleur et tenir coûte que coûte.. On n’a pas fait plus de 500 km, écouté les longs discours de Sarah dans la voiture (un suplice) et subi le cri de l’ours des cavernes en pleine nuit pour abandonner !

Malgré tout, les arrêts en marchant sont nombreux et les crampes de plus en plus présentes ! Ce qui est rassurant c’est que tout le monde souffre (sauf Sarah ?) et cours au ralenti.

Je suis étonné quand je rattrape Stéf qui est déjà en mode rando (il prépare le GR20), je regarde son poignet, il n’a qu’un bracelet (= 1 seul tour fini), il est dans le même tour que moi. Je me plie à la coutume du club : la main au cul avec un petit encouragement !

J’ai cru finir le dernier Km en rampant alors que d’habitude on sprint genre « il m’en reste encore sous la semelle » mais là non impossible ! Encouragé par le speaker, j’arrive quand même à lever les bras sur la ligne ! bon c’est qu’un half hein, c’est pas l’exploit du siècle mais on est quand même content et fier de l’avoir fait. En échange de la remise de la puce, on a un magnifique sac à dos Extremansigné « finisher 2015 ».

Sarah est là, avec Richard (tout décoiffé après avoir fait une longue route avec son nouveau bolide) elle est en pleine forme ! Je lui demande comment elle a fait : « je bats pas des pieds en natation ! » Ah d’accord, je vais essayer ça la prochaine fois mais à mon avis pas sûr que ça suffise !

Non la prochaine fois, il faudra encore mieux s’entrainer, travailler les transitions, éviter de faire un duathlon 1 semaine avant, faire un stage dans le désert …

Après une bonne bière fraiche au ravito de l’arrivée, je me traine (encore 300 m à faire..) jusqu’au local de réception pour me faire masser par un Kiné bénévole : en sortant j’arrive à marcher à peu près correctement ! un Organisateur qui m’a vu finir comme un papy de 80 ans tordu de douleurs me reconnais et me sort « ben dis donc vous récupérez vite vous ! »

Sarah monte sur la 1ère marche du podium, chapeau ! 3 participations, 3 premières places ! À la 4e, le speaker retiendra peut-être son nom !

Un bel esprit d’équipe, le triathlon ce n’est pas qu’un sport individuel ! Si on était venu chacun individuellement, beaucoup d’entre nous auraient abandonné. Là non, chacun s’est motivé pour finir alors qu’il y a eu ¼ d’abandons au total (100 sur 400 au départ !). 100 % de finishers au club !

Merci aux bénévoles, à l’organisation, aux jardiniers (jets d’eau) et pas sûr qu’on revienne l’année prochaine, il fait trop chaud à Mansigné !

 

Les résultats :  ExtreMansigne_28062015

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