Le CR de notre nouvel Iron Man.

 La récompense après 8 mois d’abnégation.

 

  • Vendredi 26 août :

Départ à 2, mon épouse et moi, direction Vichy ! Nous prenons la route pour une traversée de 667 km sous un soleil bien présent. Arrivée à Vichy à 17h30, nous nous rendons directement sur les lieux du centre omnisport. L’infrastructure Iron Man est gigantesque, puis direction l’hôtel  situé à St Yorre à 7 km de Vichy.

  • Samedi 27 août :

Debout 7h. Après le petit déjeuner  nous nous rendons au centre omnisport de Vichy. J’aimerai assister au départ du 70,3 (Iron Man) pour prendre quelques repères, mais le départ est déjà donné et les premiers repartent déjà de leur boucle de 1,9 km de natation.

Mon enthousiasme est à son comble, j’ai hâte d’y être et tout à coup je réalise que les nageurs ne portent pas de combinaison !! (il fait très chaud et elles sont interdites au-dessus de 24°).

Après un entretien avec un des arbitres, le verdict tombe : la température de l’eau est à 25°, demain aussi ce sera sans combinaison. Sans cette seconde peau je me sens un peu moins serein, mon objectif est revu à la baisse.

Aujourd’hui je suis spectateur, demain ce sera une autre affaire ! Les 180 km (2 boucles de 90 km) et le marathon, ce sera une première pour moi et c’est un défi que me plait.

Nous encourageons les participants dans les derniers kilomètres de courses à pied. Il fait très chaud, je croise les doigts pour que la température baisse un peu. Si seulement il pouvait pleuvoir cette nuit…

Il est déjà 18h et je dois aller déposer mon vélo et les sacs de transitions dans le parc et je me rends compte que j’ai oublié à l’hôtel la plaque d’autocollants avec mon numéro (1667) que je dois impérativement coller sur mes sacs et mon vélo. Pas de panique le parc à vélo ferme à 20h.

19h30 le vélo et les sacs sont parqués à leurs places, prêts pour demain ! Et ma puce de chronométrage est à ma cheville.

Nous nous rendons dans un restaurant très agréable au bord du cours d’eau. Au menu : saumon, riz, haricots verts.

Demain il faut se lever tôt alors on rentre.

  • Dimanche 28 août :

C’est le jour J : 5h00 le réveil sonne.

Petit vent de panique au moment de coller les tatouages représentant mon numéro, tout est expliqué en anglais et l’anglais n’est pas mon fort. Nous devons en coller un au bras gauche et un au mollet gauche.  Survient le souvenir du tatouage Malabar et du fait qu’il fallait les mouiller !!! Mais le chiffre 1 est fichu et il va falloir improviser. Par chance ma femme a un stylo dans son sac, on se dépêche pour dessiner le chiffre manquant et le tour est joué.

Maintenant je dois mettre mes lentilles car je ne pourrais pas porter mes lunettes pendant la natation. La lentille gauche se place du premier coup, la droite ne veut rien savoir. Je ne vois que d’un œil. Mais l’heure tourne et il faut partir, les parkings autour du parc sont déjà complets et on se retrouve stationnés à l’opposé du parc. Le stress monte un peu. Dans la voiture je tente une dernière fois de poser ma lentille droite en m’aidant de mon téléphone pour m’éclairer et d’un petit miroir que ma femme avait dans son sac. Elle me sauve encore la mise sur ce coup là !! Ma lentille est enfin en place et je vois de mes deux yeux.

Il n’y a plus de temps à perdre, le départ des pros a déjà commencé, j’enfile ma tri fonction et on se dirige à fond vers l’entrée de l’aire de départ.

Ma femme n’est plus autorisée à me suivre, elle m’encourage et disparaît.

Il est 7h15, je suis dans la file d’attente pour l’épreuve de natation, la pression monte…

Juste derrière moi, sur la ligne de départ une surprise de taille m’attend : mes deux garçons Pierre et Arnaud sont là. Ils ont roulé toute la nuit pour venir m’encourager. Ma fille Emma ne pourra être des nôtres mais je sais qu’elle suivra de près mon parcours de là où elle est. Ma gorge se serre et j’ai du mal à retenir mes larmes. Ma femme et mes enfants sont ma plus grande force et je vais tout faire pour ne pas les décevoir.  Leur présence me rebooste à bloc, plus rien ne m’arrêtera.

Dans quelques heures, qu’il pleuve, qu’il vente, que la sueur roule sur mon front, je serai un « IRON MAN ».

7h25 : J’enfile mon bonnet, je mets mes lunettes et je saute à l’eau. Au bout d’environ 150m je heurte un concurrent et je bois la tasse, je mets quelques secondes à reprendre mes esprits et c’est repartit pour la 1ère boucle de 2km. Je ressors de l’eau et enchaine la 2nde boucle de 1,8 km avec l’envie d’en finir au plus vite. 1h40 plus tard je cours vers la transition.

Je mets mes chaussures, mon casque, mes gants et 6 mn plus tard j’enfourche mon vélo de chrono et c’est parti pour 2 boucles de 90km. Le parcours est vallonné avec un revêtement plutôt abimé et sans rendement, néanmoins je remonte pas mal de participants. Ma moyenne se situe entre 33 et 34km/h malgré la pluie qui se met à tomber. J’ai de très bonnes sensations, je me fais plaisir en 5h24, les 180km sont bouclés.

Je rejoins le parc à vélo et je cours récupérer mon 2ème sac pour me changer et 6mn plus tard je débute la course à pied.

Le soleil est de retour, il y a 4 boucles de 10km à parcourir et c’est avec l’encouragement de ma famille que je commence cette épreuve. J’ai un peu d’appréhension sachant que la course à pied est la discipline que j’ai pu le moins travailler à cause de quelques blessures.

Fin du deuxième tour, mon genou droit commence à me faire souffrir et je suis moins confiant pour la suite. Il me reste encore 2 tours à parcourir et je ne dois rien lâcher.

Je réduis un peu l’allure dans le troisième tour pour ne pas enflammer davantage mon genou. A chaque passage au ravitaillement, ma femme et mes enfants me rassurent et me soutiennent du mieux qu’ils peuvent.

La chaleur est pesante, le dernier tour me parait très long mais je sais que le plus dur est derrière moi.

Le dernier couloir est proche et le long des barrières la foule acclame avec vigueur les finishers.

J’entre enfin dans l’arène, l’animation est à son comble, mon prénom retentit dans les hauts parleurs, ma femme et mes enfants m’applaudissent et me félicitent.

Je lève les bras avec bonheur et passe sous l’arche d’arrivée qui m’annonce un temps de 11h23’53’’.

Mon objectif est atteint : JE SUIS UN « IRON MAN ».

 Conclusion :

Cela fait huit mois que je pratique le triathlon en club. Je me suis entrainé sans relâche avec rigueur et obstination.

Un grand MERCI à ma femme qui m’a souvent suivi et soutenu dans mes entrainements. Elle a été un coach remarquable.

MERCI à mes enfants avec lesquels je partage tout.

MERCI à mes amis qui m’ont écouté et conseillé.

MERCI à ma famille, ma sœur, mon frère et mes neveux et nièces qui ont suivi et commenté mon parcours sur les réseaux sociaux et un grand MERCI au club de Triathlon de COUTANCES pour son soutien et ses encouragements.

« Le défi n’est jamais trop grand, c’est l’esprit qui est trop petit »

Jean-Pierre GICQUEL

IRON MAN VICHY  – 28 AOUT 2016

Félicitations Jean Pierre pour ta performance et ton compte rendu très détaillé. L’importance de bien se préparer et une chose mais ton entourage aura été une sacrée source de motivation. Bravo à toi mais aussi à eux !

Le résultat de Jean Pierre

 

 

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